Quand envisager un changement de système WMS ou TMS

Grégory LECAIGNARD (Chef de Produit Software) et Frédéric ZIELINSKI (Directeur Général SAVOYE BU EMEA) se sont prêtés à une interview pour le dossier « WMS / TMS : est-il temps d’en changer ? » du portail FAQ LOGISTIQUE. Voici les conseils qu’ils ont pu livrer sur ce sujet…

Quand envisager un changement de système WMS ou TMS ?

Plusieurs facteurs incitent à ce changement. Tout d’abord, des évolutions stratégiques, comme le développement de nouvelles activités ou l’expansion internationale, peuvent mettre en question la capacité de la solution actuelle à satisfaire les nouveaux besoins. De plus, l’ancienneté de la solution et la capacité de l’éditeur à la faire évoluer sont cruciales, surtout lors de l’adoption initiale d’un TMS. Les coûts à court et moyen terme liés à la mise à jour doivent être évalués, car une solution ancienne peut devenir rigide. Enfin, les besoins en expérience utilisateur et interface conviviale sont essentiels pour favoriser l’adoption par les utilisateurs habitués à des interfaces intuitives.

Évolution ou nouvelle solution : quel choix privilégier ?

La question se pose lorsque des solutions sont utilisées depuis longtemps. Si une solution existante n’a pas été régulièrement mise à jour, son évolution peut exiger de reprendre des années de travail dans une nouvelle application. Il faut donc se demander si une solution obsolète pourra suivre l’évolution des besoins de l’entreprise. L’investissement en temps et argent dans une mise à jour peut être remis en question. Les avantages du SaaS sont aussi à considérer. En général, ces questions penchent rarement en faveur du maintien de la solution existante.

Nouvelles fonctionnalités des solutions avancées

Les solutions avancées tirent parti de l’intelligence artificielle avec des fonctionnalités avancées allant au-delà des algorithmes paramétrables. Elles offrent des prévisions précises, optimisent l’utilisation des ressources humaines et matérielles, et améliorent l’efficacité logistique. Par exemple, le « Labour Management » est grandement amélioré grâce au Machine Learning, permettant des prévisions fiables et la gestion des effectifs. L’intelligence artificielle est également utile pour l’optimisation de l’espace de stockage, notamment avec le « slotting ».

Frédéric ZIELINSKI (Directeur Général SAVOYE BU EMEA)

Critères de sélection pour un WMS adéquat

Il faut prendre en compte les critères liés à la solution et à son éditeur. Une couverture fonctionnelle étendue est essentielle, en mettant l’accent sur la compatibilité avec l’omnicanal et l’automatisation. La souplesse de paramétrage est cruciale, tout comme l’intégration harmonieuse dans l’écosystème Supply Chain. Il est important d’éviter les tendances éphémères et de choisir un éditeur capable d’accompagner l’entreprise à long terme, avec une couverture géographique adéquate et un engagement en R&D. Une solution cloud hébergée par un prestataire fiable est préférable, offrant une maîtrise totale du logiciel et une réactivité aux besoins des utilisateurs.

Mener à bien un projet de changement de solution

Le succès dépend d’un processus structuré. Une analyse exhaustive des besoins est nécessaire, avec la possibilité de faire appel à un cabinet de conseil. Une preuve de concept doit être développée, idéalement avec des données réelles. Les tests sont essentiels pour l’optimisation de la solution. Enfin, un plan de gestion du changement est indispensable pour faciliter l’adoption par les collaborateurs habitués à l’ancienne solution.

Déploiement : "big-bang" ou partiel ?

Les deux approches ont des avantages et des inconvénients. Le déploiement partiel peut nécessiter des interfaces temporaires et des efforts supplémentaires. Il est crucial d’établir un plan de déploiement clair et de prendre en compte les interactions entre les zones. Le déploiement « big-bang » peut sembler plus simple, mais comporte des risques plus importants. Le choix dépend du niveau de risque acceptable.

Grégory LECAIGNARD (Chef de Produit Software)

Il est recommandé de choisir des KPI indépendants de la solution. Des exemples pertinents incluent le taux de service, le taux d’erreur dans la préparation des commandes et le temps moyen d’acheminement. La comparaison entre les anciennes et nouvelles méthodes de calcul est cruciale pour garantir la cohérence des données et l’évaluation des bénéfices obtenus.

Retrouvez l’intégralité de l’article sur le portail FAQ LOGISTIQUE : “ La balance penche rarement en faveur du maintien de la solution en place ” (faq-logistique.com)