Solution goods-to-person : 12 questions avant de lancer son projet

Au travers de ce document, nous vous proposons des pistes d’évaluation de la solution GTP idéale sous quatre principaux axes :

• AXE 1 > LA PERFORMANCE DU SYSTEME
• AXE 2 > LA PERFORMANCE AU POSTE
• AXE 3 > L’EFFICIENCE DU STOCKAGE
• AXE 4 > LE PILOTAGE ET ACCOMPAGNEMENT

Dotés au total de 12 questions à se poser, ces axes vous aideront à évaluer la solution la mieux adaptée à votre contexte tout en mettant en relief les fonctionnalités indispensables à un système de qualité.

1. Pour quelle utilisation?
2. Comment la solution s’insère-t-elle?
3. Quel est le degré de réactivité du système?
4. Pour quels profils de commandes réalisables?
5. Quelle est la performance du poste de préparation?
6. Quel impact pour l’opérateur?
7. Pour quelle qualité de préparation?
8. Quelle est la surface occupée par la solution?
9. Pour quelle densité de références?
10. Quels mécanismes pour garantir l’efficience du stockage?
11. Quels processus de maintenance?
12. Quelle assistance à l’exploitation et quel accompagnement?

02- COMMENT LA SOLUTION S’INSÈRE-T-ELLE DANS UNE PLATEFORME EXISTANTE OU EN COMBINAISON AVEC D’AUTRES PROCESSUS DE PRÉPARATION ?

La solution goods-to-person est très souvent utilisée en complément d’autres processus de préparation de commande, manuels ou automatisés, qui vont traiter les références à très forte ou très faible rotation, ou encore les produits hors-gabarits. Il est donc essentiel que la solution goods-to-person soit implémentable quel que soit le contexte :

• Capacité à pouvoir être intégrée en amont ou en aval d’un processus complémentaire de prépara
  tion, avec une zone de lancement commune.
• Avec la possibilité de lancer des colis directement aux postes de préparation.

03 – QUEL EST LE DEGRÉ DE RÉACTIVITÉ DU SYSTÈME ?

Le temps de réaction du système se mesure entre le moment où la commande est transmise par le WMS ou l’ERP et le début de la préparation de la commande au poste de préparation. Plus un système est réactif, plus il est en mesure de traiter des commandes urgentes et proches du départ transporteur, ainsi que des commandes au fil de l’eau et non uniquement en batch.

04 – POUR QUELS PROFILS DE COMMANDES RÉALISABLES ?

La solution goods-to-person doit pouvoir traiter tout profil de commande :

• Capacité à traiter les commandes aussi bien pour un faible nombre de lignes (4) qu’un nombre
  important (10 et +).
• Existence d’un mécanisme de traitement des commandes nécessitant la même référence produit,
  permettant de réduire le nombre de mouvements des contenants stockés pour cette référence. À
  noter que ce mécanisme est uniquement utilisable si la solution goods-to-person n’est pas en aval
  d’un processus complémentaire de préparation.

06 – QUEL IMPACT POUR L’OPÉRATEUR ?

L’objectif de performance impose une plus forte répétition des mêmes mouvements que tout autre processus de préparation de commande.
Afin de réduire la pénibilité du travail à son strict minimum, il est essentiel que ces mouvements de prise et dépose soient réalisés :

• exclusivement entre l’épaule et la hanche, et idéalement toujours au niveau des hanches.
• sur des supports inclinés afin de limiter les efforts au niveau des bras et du buste.

07 – POUR QUELLE QUALITÉ DE PRÉPARATION ?

Le poste de préparation doit être conçu de manière à garantir un haut niveau de qualité de préparation.
Des processus simples, la clarté des informations et des indications données à l’opérateur (comme par exemple des dispositifs automatiques de pointage pour les bacs compartimentés), tout comme le minimum de possibilités d’emplacements de prise et de dépose, concourent à supprimer le risque d’erreur.

09 – POUR QUELLE DENSITÉ DE RÉFÉRENCES ?

Le système doit permettre de maximiser le taux de remplissage du volume occupé, en minimisant les espaces vides et en permettant d’adapter le contenant stocké au plus près du volume nécessaire par référence produit. Ceci est directement lié à :

• la conception mécanique de l’infrastructure de stockage.
• aux espaces nécessaires pour les déplacements des équipements assurant les mouvements des contenants stockés.
• aux contraintes données par les assureurs tels que le sprinklage.
• à la flexibilité dans le choix des supports de stockage des produits (tailles de bacs, bacs compartimentables) pour assurer le bon choix de volume de pièces à stocker par référence.

10- QUELS SONT LES MÉCANISMES PRÉVUS POUR PERMETTRE DE GARANTIR L’EFFICIENCE DU STOCKAGE ?

Les opérations de stockage et de déstockage des références étant réalisées de manière automatique, il est important de bien comprendre les processus de pilotage mis en oeuvre :

• règles de rangement prenant en compte la classe de rotation des références.
• modes préventifs et curatifs pour maximiser l’utilisation de l’infrastructure de stockage, pouvant donner lieu à des opérations manuelles de non valeur ajoutée (compactage, défragmentation).
• les logiques d’inventaire.

11 – QUELS PROCESSUS DE MAINTENANCE ?

En cas de défaut d’un équipement, les actions de maintenance doivent pouvoir être réalisées sans perturbation de la production du reste du système :

• l’intervention d’un opérateur doit être possible sur la zone concernée par le défaut, sans impact sur
  l’activité des autres zones.
• en cours de production, en cas de besoin de remplacement d’un équipement, le processus de sor
  tie puis d’entrée doit pouvoir être réalisé rapidement.

L’implémentation d’une solution goods-to-person impacte les équipes comme les processus. Il est donc essentiel d’assurer une transition la plus efficace possible pour obtenir une montée en charge du système à la fois rapide et pérenne :

• Formation de l’exploitant au pilotage du système
• Accompagnement à la conduite du changement
• Formation terrain et e-learning des opérateurs
• Audit post-démarrage : suivi d’indicateurs-clés et analyse des pratiques